SJSCA 33/2026 Des arts dans l’espace public : enjeux esthétiques et politiques entre le local et le global (automne 2025), Aurore Dupuy et Magali Sizorn (éditrices invitées)

Ce dossier thématique propose d’explorer la manière dont les arts, en s’insérant dans l’espace public, cristallisent des enjeux se situant à l’articulation entre le local et le global. En rassemblant des textes s’appuyant sur des terrains différents par les pratiques artistiques observées (danse, cirque, musique, arts visuels), par leurs modèles économiques (travail au chapeau, industries culturelles, commandes publiques) et dans des territoires concernant des aires géographiques plurielles (Afrique, Amériques, Océanie, Asie et Europe), ce dossier cherche à restituer les manières dont les enjeux esthétiques et politiques interconnectés induits par des circulations artistiques dans l’espace public, coproduisent des espaces de l’art transnationaux.
L’espace public dont nous parlons dans ce numéro à l’espace du dehors, de l’extérieur, dans lequel différentes formes d’art sont données à apprécier aux usager·e·s de la ville, aux passant·e·s et aux habitant·e·s. Mais cet espace public est aussi étudié comme espace du politique, à partir duquel sont constatées et mises en débat différentes formes d’inégalités (culturelles, sociales, économiques, politiques), et d’où émergent des formes d’engagement par les arts comme l’artivisme, cette manière de lier ensemble production artistique et activisme politique.

 

SJSCA 33/2026 La double conscience de la quantification. Approches ethnographiques de la représentation du monde par les nombres. (Printemps 2026), Etienne Bourel Frédéric Le Marcis (éditeurs invités)

Comment sont produits les nombres qui circulent et auxquels nous accédons dans le monde contemporain ? Comment s'effectue le travail de configuration des algorithmes nécessaires au traitement des Big Data ou du Machine Learning ? Que savons-nous de la « vie sociale des normes » ou des statistiques ethniques et de la discrimination ? Ce numéro spécial part de l'idée que la pratique d'une anthropologie de la quantification et des sciences statistiques est nécessaire pour enrichir la compréhension des positions épistémologiques et des arguments politiques sur le monde contemporain. En particulier, ce numéro s'intéresse au « sale boulot » de la production de chiffres et aux pratiques techniques, d'ingénierie et scientifiques qui lui sont associées.